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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 08:06

gourousTarquin Hall, Le chasseur de gourous, 10-18

 

 

 

Le docteur Suresh Jha est un matérialiste reconnu en Inde. Surnommé "le chasseur de gourous", il fait profession de débusquer tous les soit-disant faiseurs de miracles du pays. Leurs trucs et tours de passe-passe n'ont plus de secret pour lui. Mais voilà que le dr Jha est tué par la déesse Kali en personne et devant témoins en plus. Il n'en faut pas plus pour que notre héros, le détective privé Vish Puri se saisisse de l'affaire. Son enquête va le mener des bidonvilles habités par une caste de magiciens à l'ashram de Maharaj Swami, gourou de la nouvelle classe montante.

 

 

 

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle aventure de Vish Puri. L'affaire est bien ficelée, les personnages secondaires intéressants. Mais surtout c'est l'ambiance de l'Inde que je retrouve avec plaisir. C'est tout le cadre de la vie quotidienne dans ce pays qui est bien dépeint : la cuisine; les difficultés à se procurer eau, gaz ou électricité; la vie de famille... Tarquin Hall excelle aussi à décrire ambiances et paysages :

 

"(...) rien ne pouvait tempérer la frénésie de Delhi aux heures de pointe. De tous côtés, des milliers et des milliers de personnes allaient et venaient malgré cette chaleur d'étuve, au milieu du rugissement des moteurs et des vapeurs d'essence illuminées par les phares. Ouvriers, domestiques, étudiants, tous s'entassaient dans des bus non climatisés; des cyclistes, la chemise trempée de sueur, s'échinaient sur leurs pédales; des familles de trois, quatre, voire cinq personnes circulaient sur leur scooter, les mères assises en amazone, un bébé sur les genoux, les enfants coincés en sandwich au milieu."

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 15:23

gallego.jpgRuben Gonzalez Gallego, Blanc sur noir, Babel

 

Ruben Gonzalez Gallego est né à Moscou en 1968. Sa mère était la fille du dirigeant du Parti Communiste espagnol clandestin. Elle donna naissance à des jumeaux dont l'un mourut vite. Le second, Ruben, était atteint de paralysie cérébrale. La mère et l'enfant vécurent enfermés pendant un an et demi puis Ruben lui fut enlevé à la demande de sa famille. Il fut à partir de là placé dans diverses institutions.

 

Ruben Gonzalez Gallego raconte son enfance dans les orphelinats et les institutions pour enfants handicapés d'URSS. Ses bras et ses jambes sont paralysés. Pendant longtemps il ne dispose pas de fauteuil roulant. Le jour les niania, les nourrices, lui donnent à manger, l'emmènent aux toilettes. Mais la nuit il doit se débrouiller seul. Alors il rampe. Il se laisse tomber de son lit et il rampe à travers les couloirs sans chauffage.

 

La première chose qui me frappe c'est la tenacité de ce petit garçon intelligent. Car Ruben est intelligent, très intelligent même. Malgré une scolarité décousue il comprend vite et obtient les meilleurs notes de sa classe. Pourtant, puisqu'il ne peut pas marcher, pour le personnel c'est un débile. J'aime beaucoup la photo de couverture. Je trouve que sa volonté et son intelligence se lisent dans son regard.

 

Ruben Gonzalez Gallego raconte les relations entre les pensionnaires. Certains retournent dans leur famille aux vacances et ramènent nourriture et informations de l'extérieur. On partage avec les autres, c'est la solidarité qui permet de tenir, les plus forts protègent les plus faibles.

 

L'institution garde les enfants jusqu'à 16 ans. Après, ceux qui ne peuvent pas apprendre un métier utile (comme Ruben) sont relégués à l'asile de vieux. C'est en fait un mouroir pour les handicapés. Les valides vont et viennent à leur guise, se prennent en charge, les invalides sont posés sur un lit, jamais changés, leur gamelle à côté et débrouille toi ! Ils meurent en peu de temps. Ruben résiste quatre ans. En 1990 il s'enfuit et fini par retrouver sa mère. Il vit aujourd'hui aux Etats-Unis.

 

J'ai beaucoup aimé ce récit que je relis. Ruben Gonzalez Gallego rassemble ses souvenirs par petits chapitres thématiques qui brossent peu à peu le tableau de son enfance hors-normes. Les conditions d'existence sont très dures mais au milieu de cela Ruben frappe par son envie de vivre, sa capacité à voir les bonnes choses plus que les mauvaises, à goûter à chacun des petits bonheurs qui passent. Je dis : "chapeau !"

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 16:57

secretAnn Kirschner, Le secret de ma mère, Presses de la cité

 

En 1991, à la veille d'une opération, Sala Kirschner, juive américaine d'origine polonaise, confie à sa fille Ann une boîte contenant sa correspondance et des souvenirs de la période de la deuxième guerre mondiale. Ann Kirschner découvre alors que sa mère, encore toute jeune fille, a été internée dans des camps de travail forcé des nazis en Pologne. Sala Garncarz "faisait en effet partie des cinquante mille esclaves juifs, hommes et femmes confondus, tous jeunes et en bonne santé, déportés depuis l'ouest de la Pologne et considérés comme la propriété de l'Organisation Schmelt, une division SS créée peu après l'invasion polonaise par les Allemands".

Cette Organisation Schmelt je la connaissais sans savoir son nom, par Oskar Schindler (La liste de Schindler au cinéma). J'ai découvert que ses usines faisaient partie de ce réseau.

 

Sala est la plus jeune d'une famille de onze enfants de Juifs pieux et pauvres de Sosnowiec, non loin de Cracovie (ce qui manque absolument dans ce livre c'est une carte pour situer les endroits cités). En octobre 1940 la famiille reçoit une réquisition pour Raizel, une autre de ses filles, à aller en camp de travail. Or Raizel est une intellectuelle myope et peu résistante. Tous acceptent donc la proposition de Sala de la remplacer. Sala a 16 ans. C'est une adolescente dynamique a qui le carcan familial commence à peser. Ce qui me frappe c'est que d'une certaine façon la déportation a aussi été pour Sala une chance. Cela lui a permis de prendre ses distances avec sa famille (de façon radicale et brutale, certes) et au final de choisir une nouvelle vie.

 

Jusqu'à la fin de la guerre Sala va connaître différents camps de travail. Elle y est employée au ménage, au secrétariat, à la couture. Les détenus sont autorisés à correspondre avec leur famille ou leurs amis et Sala conserve soigneusement les lettres qu'elle reçoit et des photos en souvenir qui la relient à ceux qu'elle aime. Ce trésor est clandestin, le courrier n'était pas censé être gardé. C'est à partir de ces documents et des souvenirs de sa mère que Ann Kirschner nous raconte son histoire. Elle a recherché aussi ce qu'il était advenu des membres disparus de la famille Garncarz (seules les trois plus jeunes soeurs ont survécu) et présente également les persécutions antisémites à Sosnowiec.

 

Je n'aime pas le sous-titre "Dans l'enfer des camps de travail nazis" parce que plus que sur le travail et l'organisation des camps Ann Kirschner met l'accent sur les relations entre les prisonniers, la solidarité qui permet de tenir, le courage et la volonté de Sala. C'est une période et des événements tragiques mais ce n'est pas un livre larmoyant.

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 10:15

chefJaspreet Singh, Chef, Buchet-Chastel

 

Alors qu'il apprend qu'il est atteint d'une tumeur au cerveau, le narrateur, Kirpal Singh dit Kip, autrefois cuisinier dans l'armée indienne, reçoit une invitation de son ancien officier, le général Kumar.Celui-ci réside toujours au Cachemire où Kip exerçât et lui demande de venir préparer le repas de noces de sa fille.Depuis Delhi, le voyage en train vers Srinagar est l'occasion pour Kip de se souvenir de sa vie dans l'armée et comment il a appris la cuisine aux côtés du chef Kishen.

 

Jaspreet Singh touche un peu à tout : à la cuisine indienne aux multiples épices et au conflit entre l'Inde et le Pakistan pour le Cachemire. Il est aussi question de la formation du jeune Kip auprès de son mentor Kishen. Je crois que ça fait un peu trop et je ne suis pas très convaincue par Chef. Je l'ai lu facilement mais je me suis un peu ennuyée. En ce qui concerne le Cachemire, j'avais beaucoup mieux apprécié Shalimar le clown de Salman Rushdie.

 

 

Chief par Jaspreet Singh
Critiques et infos sur Babelio.com

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 16:12

dernier-mogthol-10William Dalrymple, Le dernier moghol, Petite bibliothèque Payot

 

Les moghols sont la dynastie qui régna sur le nord de l'Inde à partir de 1526. Le dernier moghol, l'empereur Bahadur Shah Zafar II, après avoir perdu pratiquement tous ses pouvoirs, fut finalement destitué et emprisonné par les Britanniques suite à sa participation à la révolte des cipayes en 1857.  Le dernier moghol est le récit des événements de cette révolte qui concernent la ville de Delhi, où vivait Zafar. Pour ses recherches -qui ont duré quatre ans- William Dalrymple a travaillé à partir de documents encore inexploités, les mutiny papers, conservés aux archives nationales de l'Inde. Le résultat est passionant.

 

William Dalrymple rappelle d'abord le contexte de la présence britannique en Inde, colonisation privatisée sous l'égide de l'East India company. Au début du 19° siècle, les relations entre populations locales et employés de la compagnie changent. Alors qu'au siècle précédent de nombreux Britanniques adoptaient les moeurs indiennes et se mettaient en ménage avec des Indiennes (ce que Dalrymple raconte dans Le moghol blanc), au 19° siècle ces habitudes disparaissent, le colonisateur jette sur la culture indienne un regard de plus en plus méprisant et cherche à imposer sa religion.

 

La révolte des cipayes éclate en 1857 dans le nord de l'Inde. C'est d'abord une révolte religieuse. Les cipayes sont les soldats indiens de l'East India company. On leur a fourni de nouvelles cartouches dans lesquelles ils doivent mordre. Or la rumeur circule qu'elles contiennent de la graisse de porc (animal impur pour les musulmans) et de vache (sacrée pour les hindous). A Meerut les cipayes se révoltent, des chrétiens sont massacrés.

 

Le 11 mai 1857 des mutins investissent Delhi. Là aussi, les chrétiens sont massacrés. Il s'agit d'abord de Britanniques mais aussi d'Indiens convertis. Les Européens convertis à l'islam sont épargnés. Zafar est sommé de se mettre à la tête de la révolte. C'est un vieil homme de plus de 80 ans. Il désaprouve mais ne peut refuser. Il sert en quelque sorte de caution morale mais ne commande pas grand chose.

 

Pendant quatre mois Delhi reste aux mains des révoltés. Elle attire de nouvelles troupes mutinées qui pillent les habitants. Ceux-ci écrivent à l'empereur pour se plaindre. Ce sont ces mutiny papers qui ont servi de source à William Dalrymple et qui montrent un fossé croissant entre les habitants de Delhi et les cipayes. En fait il y a trois camps : les cipayes et les Britanniques occupés à se battre et les habitants pris entre deux feux qui subissent au quotidien les conséquences de toutes ces violences.

 

En septembre 1857 des troupes britanniques renforcées prennent Delhi. L'heure de la vengeance a sonné pour des officiers fanatisés qui ont parfois perdu des proches au début de la révolte. A leur tour ils vont massacrer et sans discernement, anti et pro-anglais. La couleur de la peau est le seul critère. Leurs journaux et les courriers qu'ils adressent à leurs familles montrent leur absence de remords et le sentiment de supériorité raciale qui les habite. On massacre en bon chrétien, convaincu d'avoir Dieu de son côté. Finalement Delhi est en partie rasée, des trésors architecturaux disparaissent. Zafar jugé et chargé de toutes les responsabilités est exilé en Birmanie où il meurt en 1862.

 

J'ai trouvé cet ouvrage très intéressant et facile à lire avec beaucoup de témoignages qui le rendent vivant. William Dalrymple montre bien les méfaits de la colonisation, la façon dont leur prétendue supériorité a conduit les Britanniques à se comporter en véritables sauvages et le gâchis qu'il en est découlé à tous points de vue.

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 17:59

ERNAUX-Annie-les-annees-folioAnnie Ernaux, Les années, Folio

 

Ce livre m'a été offert à Noël par ma fille qui l'avait énormément apprécié. Je l'en remercie mais je dois dire que mon opinion est plus mitigée.

 

Née en 1940, Annie Ernaux nous trace là un panoramique de la vie en France depuis l'après-guerre. Elle part de photos d'elle aux différents âges de sa vie pour rappeler ses souvenirs mais elle se place en observatrice extérieure, parlant d'elle à la troisième personne.

 

Au début j'ai apprécié la peinture de la France des années 50, l'entrée progressive dans la société de consommation avec toutes ses merveilles. Beaucoup de descriptions me semblent très justes. Même si Annie Ernaux est plutôt de la génération de ma mère, j'ai aimé retrouver des souvenirs communs.

 

Puis assez vite, j'ai trouvé ça ennuyeux et c'est du à ce style qui a un côté impersonnel. Il me donne l'impression que l'auteure ne ressent rien, qu'elle subit sa vie plus qu'elle ne la vit. Par contre il fait bien ressentir l'accélération du temps. A la fin elle explique son choix d'une "autobiographie impersonnelle", "pour, en retrouvant la mémoire de la mémoire collective dans une mémoire individuelle, rendre la dimension vécue de l'Histoire". C'est à ce moment là que, de nouveau, je trouve la lecture intéressante.

 

Comme bilan je dirais que c'est un livre intelligent et travaillé. Elle dit, et je la crois, qu'il l'a hantée pendant des années. Elle fait une part large à l'évolution de la condition féminine. Ca aussi ça devrait me plaire. Et pourtant ça ne fonctionne pas vraiment.

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 17:37

revelation.GIFAnne Perry, La révélation de Noël, 10-18

 

Ce livre m'a été offert à Noël par mon fils qui sait mon goût pour Anne Perry. Je l'en remercie. Je dois reconnaître cependant que je n'ai pas trop apprécié cet ouvrage.

Peu avant Noël, Emily Radley doit quitter sa famille pour s'en aller en Irlande chez une tante mourante. Dans un village du bord de mer, alors que la tempête menace, chacun semble craindre la répétition d'un drame survenu sept ans auparavant : un jeune marin, seul rescapé d'un naufrage, avait été assassiné. Par qui ? Emily décide de mener l'enquête.

 

Depuis quelques années les éditions 10-18 nous sortent pour Noël ces courts récits qui mettent en scène des personnages secondaires des aventures de Charlotte et Thomas Pitt (Emily est la soeur de Charlotte). Le résultat est inégal. Pour moi cette année, c'est raté. Son enquête amène Emily à se poser des questions sur son mariage, ce n'est pas dans La révélation de Noël qu'on aura les réponses. Quant aux autres personnages du roman ils sont à peine esquissés et le résultat n'est guère crédible. Anne Perry qui avance à petits pas a besoin de plus de pages pour déployer son talent.

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 15:49

mauriceAnnette Wieviorka, Maurice et Jeannette, Biographie du couple Thorez, Fayard

 

Les congés de fin d'année m'ont donné l'occasion de terminer enfin Maurice et Jeannette dont la lecture n'avançait guère. Je l'ai trouvé très intéressant mais j'avais besoin de pouvoir m'y plonger à tête reposée.

 

Lire l'histoire de Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch c'est lire l'histoire du PCF des années 20 aux années 60 et, pour certains épisodes (le Front populaire, la IV° République), celle de la France. Maurice est le personnage principal. C'est un homme charismatique au contact facile et que beaucoup apprécient. Jeannette est plus en retrait. Je suis frappée de voir à quel point le parti communiste français, comme les autres partis, a laissé peu de place aux femmes en politique. L'un et l'autre sont des staliniens convaincus que rien ne fait dévier de leur attachement pour "l'homme que nous aimons le plus" alors même que l'URSS évolue après l'arrivée au pouvoir de Khrouchtchev.

 

Annette Wieviorka s'est attachée à ses personnages qu'elle défend contre les accusations malveillantes qui ont été portées contre eux : Maurice, mauvais Français; Jeannette, manipulatrice. Mais en même temps elle n'hésite pas à montrer leurs contradictions qui sont aussi celles de leur parti : la vie bourgeoise qu'ils mènent (financée par le parti), le culte de la personnalité dont ils sont l'objet et qui les coupe peu à peu du peuple alors qu'ils se considèrent comme les représentants de la classe ouvrière.

 

C'est un livre que j'ai apprécié et qui m'a appris des choses. Ca m'a donné envie de relire les mémoires de Paul Thorez (le fils) qui sont une des sources de Maurice et Jeannette.

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 18:23

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En attendant le printemps, bonne année et bonnes lectures !

 

Et voici mon best of pour 2010 :

Carrère Emmanuel, L'adversaire

Goudge Elisabeth, La colline aux gentianes

Milton Giles, Le paradis perdu

Reiss Tom, L'orientaliste

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 14:58

Enfant44.jpgTom Rob Smith, Enfant 44, Belfond

 

URSS, 1953. Léo est un officier zélé du MGB, ancêtre du KGB. Son travail consiste à arrêter les personnes coupables de menées antisoviétiques et cela en fait du monde. Quand ses supérieurs lui demandent de surveiller sa propre femme Raïssa, Léo commence à se poser des questions. C'est la mort de Staline qui les sauve. Léo et Raïssa seront seulement limogés et exilés dans un trou perdu de l'Oural.

 

Dans son nouveau poste Léo se persuade qu'un tueur en série écume tout le sud du pays massacrant des enfants que l'on retrouve éventrés et la bouche pleine d'écorce. Dans l'URSS de l'époque, paradis du peuple, de telles choses ne sont pas concevables. Aussi c'est en secret que Léo et Raïssa vont mener l'enquête, mettant en péril leurs vies et la sécurité de ceux qui les entourent. Pour Léo cette affaire est aussi l'occasion de rebâtir sa vie, fondée sur les mensonges et le non-dit.

 

En plus d'un thriller (j'en ai lu des plus palpitants, quand même), Enfant 44 est aussi une peinture de la terreur stalinienne. Tout ceci se lit plutôt facilement car il y a du suspense mais je ne l'ai pas trouvé très bien écrit. Il y a un méchant qui poursuit le héros de sa haine à travers toute l'URSS sans que j'aie très bien compris pourquoi et cela donne un côté caricatural à l'ensemble. Si cela ne m'a pas vraiment emballée ça m'a en tout cas donné envie de me replonger dans de meilleurs ouvrages traitant de la même époque. J'ai ça chez moi, je m'y mets dès que je reviens de Noël (à moins qu'on ne m'offre des livres trop alléchants d'ici là).

 

Les avis de Zarline et Bookomaton.

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