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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 17:10
Chloé Cruchaudet, Mauvais genre, Delcourt

Louise et Paul se marient juste avant la première guerre mondiale mais sont vite séparés quand le conflit éclate et que Paul est mobilisé. Paul est traumatisé par la violence des combats et la mort de ses camarades. Il déserte et rejoint Louise à Paris. Là, pour pouvoir sortir sans se faire arrêter, il se travesti en femme et vit maintenant sous l'identité de Suzanne. Petit à petit Paul prend goût à sa nouvelle situation intergenre tandis que Louise apprécie beaucoup moins la transformation de son mari.

Chloé Cruchaudet, Mauvais genre, Delcourt

Voilà une intéressante bande dessinée qui traite des traumatismes de la guerre et de l'identité de genre. C'est inspiré d'une histoire vraie. Les dessins sont en noir et gris avec à l'occasion une touche de rouge. Les dix planches traitant de la vie de Paul dans les tranchées sont sur fond noir. Un chouette cadeau de Noël que Loupita m'a fait là. J'ai apprécié.

Chloé Cruchaudet, Mauvais genre, Delcourt

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 10:54

thermae-romae-5.jpgMari Yamazaki, Thermae Romae, tome 5, Casterman

 

Pour le tome 4, c'est par ici.

 

A Itô, modeste station balnéaire japonaise, Lucius se demande comment faire comprendre à Satsuki qu'il n'est pas insensible à son charme. De son côté la jeune femme est complètement conquise par les qualités viriles du Romain.

 

Mari Yamazaki renouvelle l'intrigue en faisant expérimenter à son personnage une nouvelle façon de voyager à travers le temps. Surtout notre héros semble destiné à s'installer dans la durée à Itô où il découvre qu'un patron de la pègre veut mettre la main sur les établissements de bains. Et ça, il n'en est pas question pour Lucius.

 

J'ai passé un petit moment de lecture agréable et l'épisode se termine sur un suspense qui me donne envie de lire le tome 6 mais je crois qu'il me faudra attendre un peu plus longtemps cette fois.

 

L'avis de Jérôme, beaucoup plus sévère que le mien. Je reconnais que je suis facilement bon public.

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 13:51

thermae.jpgMari Yamazaki, Thermae Romae, Casterman

 

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Lucius, l'architecte romain dont j'avais fait la connaissance en lisant les trois premiers tomes de ses aventures. L'histoire débute en 137 ap. JC., au moment de la mort d'Aelius, héritier de l'empereur Hadrien. Ce dernier charge Lucius de veiller sur Marcus, son nouvel héritier. C'est à ce moment-là que notre héros est transporté une fois de plus dans le Japon contemporain où il fait la connaissance de Satsuki, jeune érudite passionée par l'histoire de l'empire romain et qui parle le latin. C' est la première fois que Lucius peut converser avec un "visage plat". C'est aussi la première fois que son séjour semble vouloir durer.

 

Il y a toujours les pages "Rome et les bains, mes deux amours" où Mari Yamazaki apporte des précisions sur les sujets traités dans son manga et sur sa façon de travailler. Je comprends ainsi qu'elle se met elle-même en scène à travers le personnage de Satsuki. J'attends maintenant le tome 5.

 

thermes.jpgArrivée de Lucius au Japon et rencontre avec Satsuki

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 15:29

medz-yeghern.jpgPaolo Cossi, Medz Yeghern, Le grand mal, Dargaud

 

Medz yeghern, le grand mal, c'est en arménien, le nom du génocide de 1915. La bande dessinée présente l'histoire de plusieurs personnages. Aram Olivyan, engagé volontaire, est laissé pour mort lors du massacre des soldats arméniens de son bataillon. Il est ensuite caché et sauvé par un Turc, Murat. Les circonstances amènent les deux jeunes gens à s'engager dans un groupe résistant qui combat les troupes turques sur le Moussa Dagh.

 

medzAprès avoir vu sa famille se faire massacrer, Sona Kechiyan a été entraînée dans une marche de la mort jusqu'à Alep. Les routes de ces trois personnages finiront par se croiser. L'auteur nous présente aussi les coulisses du génocide. Nous croisons ceux qui l'ont organisé et ceux qui ont essayé de lutter contre, notamment Armin T. Wegner (personnage réel) un soldat allemand qui a porté témoignage des massacres par la photographie. L'auteur évoque enfin le procès  de Sogomon Tehlirian, Arménien rescapé du génocide et qui assassina, à Berlin en 1921, Talaat Pacha, le ministre de l'intérieur du gouvernement jeune turc en 1915.

 

 

 

Medz Yeghern est donc un ouvrage très complet et intéressant sur le sujet. Les dessins en noir et blanc rendent bien compte de l'horreur des violences et des massacres.

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 11:52

Mari Yamazaki, Thermae Romae, Casterman

 

Voici un des très rares mangas que j'ai lus. Comprendre le sens de lecture des vignettes me demande un court moment d'adaptation, ensuite c'est bon. Trois tomes sont parus en français.

 

thermae-romae-mari-yamazaki-L-U4dKOm.jpegTome 1 : Rome, en l'an 128 de notre ère. Lucius Modestus est un architecte en panne d'inspiration. A une époque où on demande de la nouveauté, ses projets qui copient la Rome d'il y a cent ans sont rejetés. Parti aux thermes pour se changer les idées, il est aspiré par la bouche d'évacuation des eaux et se retrouve dans un bain japonais, de nos jours. Lucius croit d'abord qu'il a seulement changé de pièce puis il réalise qu'il se trouve en contact avec une civilisation bien plus avancée que la sienne, aussi incroyable que cela puisse lui paraître. Le voyage est de courte durée et Lucius retourne rapidement à Rome à son époque. Cependant ce qu'il a observé lors de cette aventure va lui permettre de créer enfin des projets novateurs et de relancer sa carrière.

 

 

 

Chacun des cinq chapitres de cet ouvrage est un nouveau voyage de Lucius vers les bains japonais. A chaque fois il se retrouve au Japon à notre époque mais dans un endroit différent. Il fait ainsi connaissance avec les sources thermales en plein air, avec les baignoires privées plus ou moins sophistiquées... et il en ramène de nouvelles idées qu'il adapte à Rome.

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J'ai beaucoup apprécié ce manga. Les réactions et les réflexions de Lucius face au monde contemporain et aux coutumes japonaises sont souvent très drôles. L'auteure se moque (gentiment) à la fois de son personnage et de ses compatriotes. L'autre intérêt est l'aspect documentaire. Il y a des informations sur les thermes romains et sur les bains japonais (ça m'a donné l'envie d'un voyage au Japon pour les tester). En plus chaque chapitre est suivi de deux pages de texte "Rome et les bains, mes deux amours" qui donnent quelques précisions supplémentaires sur le sujet.

 

thermae-romae-mari-yamazaki-L-wpD8NZ.jpeg

 

 

 

Tome 2 : Lucius Modestus continue ses aller-retour entre la Rome antique de l'empereur Hadrien et le Japon contemporain. Après avoir enseigné à des barbares germains les règles de bonne conduite dans les thermes il est mandaté par Hadrien pour créer un établissement innovant qui plaise au peuple et s'inspire pour cela d'une sorte d'aqualand japonais. Hélas le succès de ces nouveaux thermes ne plait guère aux propriétaires de bains traditionnels qui voient leur clientèle diminuer.

 

 

 

 

 

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Tome 3 : Précipité de nouveau au Japon Lucius Modestus ne se contente plus d'observer mais il échange avec les "visages plats", comme lorsqu'il conseille un jeune architecte qui doit réaliser des bains "à la romaine" avec baignoire en or et statues de déesse à gros nichons. Lucius comprend ce qu'endure son collègue car lui-même a reçu commande d'un affranchi de thermes clinquants. Ce n'est plus uniquement le Japon qui influence Rome. Je trouve que l'auteure fait bien évoluer son personnage et arrive à renouveler ses aventures. Les pages "Rome et les bains, mes deux amours" s'étoffent avec des anecdotes de la vie de l'auteure.

Le quatrième tome est à paraître. Nul doute que je me le procurerai.

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 10:47

chroniques_de_jerusalem.jpgGuy Delisle, Chroniques de Jérusalem, Shampoing

 

En août 2008, Guy Delisle et sa compagne Nadège arrivent à Jérusalem où Nadège va travailler pour Médecins Sans Frontières. Ils sont accompagnés de leurs deux jeunes enfants. La famille va résider un an sur place dans le village arabe de Beit Hanina à Jérusalem-est. Pendant que Nadège travaille, Guy s'occupe des enfants et retrouve les joies et les difficultés de la mère au foyer, travaille occasionnellement à dessiner ou à animer des stages pour des étudiants en arts plastiques et visite les alentours.

 

Guy Delisle c'est Candide à Jérusalem. L'auteur porte un regard à la fois naïf et plein d'humour sur les absurdités de la vie à Jérusalem. Ainsi le système des transports : "Il y a les autobus israëliens qui desservent toute la ville sauf les quartiers arabes et les minibus arabes qui desservent les quartiers arabes". Pas simple quand on habite un quartier arabe et qu'on veut se rendre dans la vieille ville de Jérusalem.

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J'avais déjà apprécié les chroniques de Guy Delisle auparavant et je retrouve ici tout ce qui avait fait mon plaisir : information claire sur la situation locale et autodérision.

L'avis de Keisha, celui d'Antigone.

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 14:06

pyongyang2.gifGuy Delisle, Pyongyang, L'association

 

En 2003 Guy Delisle a passé deux mois à Pyongyang pour raisons professionelles. Il travaillait comme correcteur pour un studio qui réalise des dessins animés pour la France. Toujours accompagné de son guide ou de son interprète il expérimente la vie très surveillée des étrangers en Corée du nord. Les contacts avec des autochtones sont impossibles. Quant à ses guides ils sont bien embrigadés et les moments de spontanéité sont rarissimes.

 

Il a droit à des visites organisées et là j'ai l'impression de relire, en version illustrée, Au pays du grand mensonge de Philippe Grangereau. Ce sont les mêmes passages obligés, de la statue géante de Kim Il-Sung au musée de Kim Il-Sung. Je retrouve aussi la pénurie d'électricité. La ville est plongée dans le noir dès la tombée de la nuit.

 

Le résultat de tout cela c'est, en dehors du travail, beaucoup d'ennui. Les expatriés se retrouvent en soirée pour boire ou jouer au billard. Guy Delisle se distrait aux dépends de ses accompagnateurs : il exige d'aller à pied de son lieu de travail à son hôtel alors qu'il faudrait y aller en voiture, il prête 1984 de George Orwell à son traducteur. Ce sont aussi de petites résistances contre le régime.

 

J'ai apprécié cette BD où j'ai retrouvé le style documentaire et la dérision qui m'avaient déjà plus dans Chroniques birmanes (Pyongyang date d'avant).

 

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 16:36

20071125Delislecouv.jpgGuy Delisle, Chroniques birmanes, Shampooing

 

Vers 2004-2005, semble-t-il, Guy Delisle a vécu un an en Birmanie où sa compagne Nadège était employée par Médecins sans frontières-France. C'est cette année qu'il a mise en BD dans Chroniques birmanes. Guy et Nadège sont partis en Birmanie avec leur fils Louis, encore un bébé. A Rangoon Guy Delisle expérimente la vie de père au foyer. Il nous fait partager les joies et les angoisses des parents d'enfants en bas âge (ça rappelle des souvenirs). A l'étranger le fait d'être muni d'un petit enfant facilite les rencontres avec les autochtones.

 

 

 

 

 

 

La vie de Guy Delisle se partage entre plusieurs cercles. Celui des membres des différentes ONG qui se retrouvent pour des conversations souvent techniques qui dépassent un peu Guy. Celui des femmes d'expatriés, mères au foyer qui se réunissent avec leurs enfants en baby group. Et enfin il a aussi des contacts avec des Birmans, dessinateurs ou illustrateurs comme lui. Derrière cette vie quotidienne relativement tranquille apparaît toujours en filigrane la réalité de la dictature birmane : la presse censurée, l'internet surveillé, la police et l'armée omniprésentes.

 

J'ai beaucoup aimé Chroniques birmanes. Le dessin est faussement simple, très descriptif en fait, comme un documentaire. Guy Delisle décrit bien ses sentiments et ses découvertes et n'hésite pas à se moquer un peu de lui-même. Il y a beaucoup d'humour.


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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 16:04

india-dreams.gifMaryse et Jean-François Charles, India dreams, Casterman

 

Présenté ici en un seul tome cet ouvrage est l'intégrale d'une BD parue d'abord en 4 tomes. Il nous raconte, autour du personnage d'Emily Harryson, l'histoire de trois générations d'une famille liée à l'Inde.


india-dreams-2.jpg1) Les chemins de brume : Londres, 1944. En plein blitz Emily reçoit d'Inde un étrange paquet. C'est le journal de sa mère écrit 17 ans plus tôt alors qu'elles se rendaient en Inde pour y retrouver leur père et mari, officier de l'armée britannique comme son propre père, Herbert. La mère et la fille découvrent chacune à leur manière la magie de l'Inde.


2) Quand revient la mousson : Inde, 1945. Emily est revenue sur les lieux de son enfance accompagnée de Jarawal. Elle cherche à découvrir ce qu'est devenue sa mère mais il semblerait que certains veuillent l'en empêcher.


3) A l'ombre des bougainvillées : Inde, 1965. Kamala, la fille d'Emily, et ses copains hippies ont quitté New Delhi pour se rendre au Népal à bord de leur minibus Volkswagen (ah le minibus Volkswagen de mes parents ! Il ne m'a pas emmenée jusqu'au Népal mais bien tout autour de la Méditerranée...) mais ils ont un accrochage avec des policiers.


4) Il n'y a rien à Darjeeling : A Darjeeling Kamala marche sur les traces de son arrière-grand-père Herbert. Elle découvre que sa famille a été mélée à un complot d'envergure.


J'ai trouvé plaisante la lecture de cette bande dessinée. J'aime les dessins et j'ai apprécié qu'il y ait à l'occasion un mot en hindi. Cela m'a permis de m'amuser à essayer de le déchiffrer.

Je suis un peu plus réservée à propos de la fin. Je nesuis pas sure d'avoir bien compris toutes les ramifications du complot ainsi que l'implication des différents protagonistes. Ca me laisse une petite impression d'inachevé.

Merci à Lounima qui m'a offert cet ouvrage.

 

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 16:24

Jacques Ferrandez, Carnets d'orient, Casterman

 

Cette BD en dix tomes présente, en suivant une famille de pieds-noirs sur plusieurs générations, l'histoire de la présence française en Algérie de 1830 à 1962.

 

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1. Djemilah : 1836, le peintre Joseph Constant débarque à Alger chez son ami et collègue Mario Puzzo déjà installé en Algérie depuis quelques temps. Par amour pour Djemilah, une femme aperçue dans un harem, il apprend l'arabe. Il est d'abord engagé comme interprète dans l'armée française où il découvre les conditions de vie très dures des soldats, les violences de la conquête. Puis il occupe la même fonction auprès de l'émir Abd-el-Kader. De ce séjour qui bouleverse sa vie il ramène des carnets de croquis.

 

 

 

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2. L'année de feu : 1871, Victor Barthélémy est un engagé volontaire passé à la Commune. Il a rencontré Amélie. Elle a servi de modèle à Joseph Constant pour représenter Djemilah dans une grande vue de harem. Depuis elle rêve de partir en Algérie. Ils vont s'y installer tous les deux comme colons. Les grands idéaux de Victor ne durent pas longtemps face aux dures réalités de la conquête et de la vie en Algérie.

 

orient-3.jpg3. Les fils du sud : 1904, Paul et Casimir sont deux frères dont le père, ami des Algériens, est chef de gare à Beni Ounif, à la frontière marocaine. Leur mère est la fille de Victor et Amélie. Ils vivent une enfance insouciante aux portes du désert. Paul est un gentil garçon, ami de tous sans distinction d'origine, un peu naïf. Casimir est un brutal qui aime se battre et brimer les plus faibles que lui.

 

 

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4. Le centenaire : 1930, Paul, journaliste à Paris, revient à Alger à l'occasion du centenaire de l'Algérie. Il y retrouve son frère Casimir qui exploite dans la Mitidja une grosse ferme héritée des parents de sa femme, Noémie. D'une brève liaison de Noémie avec Paul pendant la guerre est né Octave. Pendant son séjour Paul découvre le revers de la médaille, les comportements mesquins et racistes au quotidien, les Arabes et les Juifs humiliés. Il fait la connaissance d'Estelle dont il tombe amoureux.

 


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5. Le cimetière des princesses : 1954, Marianne, la fille de Paul et d'Estelle, est étudiante aux beaux-arts. Chez un brocanteur d'Alger elle achète les carnets de Joseph Constant. Elle part alors sur ses traces, dans le sud de l'Algérie.

 

 


orient-6.jpg6. La guerre fantôme : 1954, Octave, militaire de carrière, se retrouve affecté en Algérie après la défaite d'Indochine. Dans les campagnes les populations locales sont prises entre deux feux, menacées par le FLN si elles semblent fidèles à la France; par l'armée française si elles ont l'air de soutenir les rebelles. Les deux camps commettent de grandes violences. Octave tombe amoureux de Samia, une Algérienne, étudiante en médecine.

 

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7. Rue de la bombe : 1956, à Alger c'est l'escalade de la violence, les attentats sont nombreux. Samia se fait mal voir des siens car elle refuse de porter des bombes. Elle ne veut pas gagner la liberté sur des cadavres. Octave, pour avoir dénoncé la torture, ne s'est pas fait que des amis dans l'armée française.

 

 

 

 


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8. La fille du Djebel Amour : 1957, Octave et Samia se sont installés dans la région du Djebel Amour. Octave est membre des SAS : Sections Administratives Spécialisées qui alphabétisent, soignent, construisent des routes... bref, tout ce que la France aurait du faire depuis longtemps en Algérie. Samia exerce comme médecin.


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9. Dernière demeure : 1958, par la propagande, par l'intoxication, l'armée française essaie de détruire le FLN de l'intérieur. Un jeune appelé, qu'il a fallu emmener de force en Algérie, est affecté à la garde de la ferme de Noémie et Casimir. Samia est déchirée entre son amour pour Octave et son peuple.

 


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10. Terre fatale : 1960, à Alger l'OAS organise des attentats contre tous ceux qui sont soupçonnés d'avoir des sympathies pour le mouvement indépendantiste. Dans ses rangs on trouve des officiers qui n'ont pas digéré la défaite d'Indochine, des pieds-noirs. Octave se range sans conviction du côté du coup d'état militaire de 1961.

 


Voici une BD de grande qualité, très bien dessinée et très bien documentée. J'ai apprécié la peinture des beaux paysages de l'Algérie. Des pages des carnets de Joseph Constant sont montrées comme des extraits d'un "vrai" carnet d'artiste. Il y a aussi des reproductions de documents d'époque : cartes postales, unes de journaux. L'histoire de l'Algérie française oppose bien souvent les idéalistes qui croient que la colonisation peut être synonyme de justice, de progrès et d'amitié entre les peuples à tous les intérêts individuels, aux mesquineries de la prétendue supériorité européenne. En pointant toutes les occasions ratées, tout ce qui aurait dû être, Jacques Ferrandez dresse, tout en nuances, un réquisitoire contre la colonisation.


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