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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 17:46

hecatombe.JPGMehmet Murat Somer, Hécatombe chez les élues de Dieu, 10-18

 

 

 

A Istanbul un tueur en série assassine des travestis portant des prénoms de prophètes en s'inspirant de l'histoire des prophètes en question (Jonas est noyé). Le narrateur, gérant d'un club de travestis sous son identité féminine, informaticien sous son identité masculine, mène l'enquête.

 

 

 

Cela me fait penser à Millénium chez les Turcs, le suspense en moins. C'est sympathique et pas déplaisant à lire mais l'enquête policière offre bien peu de surprises et le roman ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable.

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 17:09

la-riviere-noire.jpgArnaldur Indridason, La rivière noire, Métailié

 

Dans le centre ville de Reykjavik, un homme, Runolfur, est retrouvé égorgé à son domicile. Dans sa poche, des comprimés de Rohypnol, la drogue du viol. Sur place, des éléments qui laissent penser qu'une femme était présente dans l'appartement au moment des faits. Runolfur aurait-il été tué par une femme qu'il était en train de violer ?

 

En l'absence du commissaire Erlendur, le héros habituel de cette série, c'est son adjointe Elinborg qui mène l'enquête. Je fais donc connaissance de façon plus approfondie avec ce personnage qui se passionne pour la cuisine indienne. On peut comprendre pourquoi quand elle évoque la cuisine islandaise de son enfance : "Le mercredi était le jour du poisson faisandé (...). Une bonne quantité de graisse de mouton ne suffisait pas à atténuer l'odeur de ce mets délicat que sa mère faisait bouillir jusqu'à embuer l'ensemble des vitres de la maison au point de boucher la vue."

 

Elinborg est mère de trois enfants dont un ado boudeur qui lui adresse de moins en moins la parole et se confie sur internet ce dont elle soufre. J'aime ce contraste entre une vie somme toute tranquille avec ses soucis quotidiens et cette enquête qui amène notre héroïne à rencontrer des victimes de viol et qui fait remonter à la surface des agressions plus anciennes. Arnaldur Indridason montre bien tout le travail de fourmi et les tatonnements qu'il y a derrière la découverte de la vérité mais si j'apprécie cette série c'est d'abord pour la présentation de l'Islande et de la vie quotidienne dans ce pays lointain.

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 08:06

gourousTarquin Hall, Le chasseur de gourous, 10-18

 

 

 

Le docteur Suresh Jha est un matérialiste reconnu en Inde. Surnommé "le chasseur de gourous", il fait profession de débusquer tous les soit-disant faiseurs de miracles du pays. Leurs trucs et tours de passe-passe n'ont plus de secret pour lui. Mais voilà que le dr Jha est tué par la déesse Kali en personne et devant témoins en plus. Il n'en faut pas plus pour que notre héros, le détective privé Vish Puri se saisisse de l'affaire. Son enquête va le mener des bidonvilles habités par une caste de magiciens à l'ashram de Maharaj Swami, gourou de la nouvelle classe montante.

 

 

 

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle aventure de Vish Puri. L'affaire est bien ficelée, les personnages secondaires intéressants. Mais surtout c'est l'ambiance de l'Inde que je retrouve avec plaisir. C'est tout le cadre de la vie quotidienne dans ce pays qui est bien dépeint : la cuisine; les difficultés à se procurer eau, gaz ou électricité; la vie de famille... Tarquin Hall excelle aussi à décrire ambiances et paysages :

 

"(...) rien ne pouvait tempérer la frénésie de Delhi aux heures de pointe. De tous côtés, des milliers et des milliers de personnes allaient et venaient malgré cette chaleur d'étuve, au milieu du rugissement des moteurs et des vapeurs d'essence illuminées par les phares. Ouvriers, domestiques, étudiants, tous s'entassaient dans des bus non climatisés; des cyclistes, la chemise trempée de sueur, s'échinaient sur leurs pédales; des familles de trois, quatre, voire cinq personnes circulaient sur leur scooter, les mères assises en amazone, un bébé sur les genoux, les enfants coincés en sandwich au milieu."

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 18:46

hypothermieArnaldur Indridason, Hypothermie, Métailié

 

Une femme est retrouvée pendue dans son chalet d'été près du lac de Thingvellir. Pas de traces de violences, elle s'était mal remise de la mort de sa mère deux ans plus tôt, le suicide paraît donc évident. Pourtant sa meilleure amie a des doutes qu'elle confie au commissaire Erlendur. Il n'en faut pas plus à ce dernier pour se lancer dans une enquête personnelle, à l'insu de ses collaborateurs. Dans le même temps Erlendur exhume aussi des cas de disparition vieux de 20 ans et tente de percer enfin le mystère.

 

En ce qui concerne sa vie privée, Erlendur a renoué avec ses enfants et arrive à évoquer avec eux la disparition de son propre frère qui l'obsède tant. Sa fille souhaiterait qu'il rencontre son ex-femme pour s'expliquer enfin sur leur séparation. Le moment n'est peut-être pas encore arrivé.

 

J'ai particulièrement apprécié ce dernier épisode des enquêtes d'Erlendur. Je trouve le personnage de plus en plus attachant. J'aime aussi l'évocation des paysages qui entourent Reykjavik. Et la gastronomie islandaise... !

 

"Tu ne me donnes plus aucune nouvelle, reprocha-t-elle tout en se servant un bol de gruau. Erlendur lui coupa un morceau de cette saucisse au foie pas assez surette à son goût. Il avait pourtant exigé qu'elle soit directement sortie de la saumure lorsqu'il l'avait achetée au comptoir du magasin. Le jeune homme qui l'avait servi s'était exécuté avec une mine dégoûtée qui indiquait clairement qu'il n'avait aucun plaisir à plonger la main dans ce liquide. Erlendur en avait profité pour prendre du macareux, des paupiettes et un peu de pâté de tête qu'il conservait dans du petit-lait sur son balcon".

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 15:14

hiver arctiqueArnaldur Indridason, Hiver arctique, Métailié

 

Voici le cinquième épisode des enquêtes d'Erlendur, policier à Reykjavik. Le suivant vient de sortir, il s'appelle Hypothermie. Décidément, l'Islande est un pays où il fait froid.


Un petit garçon de 10 ans est retrouvé mort au pied de l'immeuble où il habitait avec sa mère et son frère. L'enquête montre qu'il a été assassiné en revenant de l'école. Qui pourrait en vouloir à un enfant de cet âge ? Comme le petit Elias était Thaïlandais par sa mère on imagine qu'il pourrait s'agir d'un crime raciste. Cette hypothèse agite la société islandaise. L'immigration en provenance de pays du Sud y est, semble-t-il, un phénomène récent et ne plaît pas à certains.


Par ailleurs, le fait d'avoir vu l'enfant couché dans la neige a ramené à l'esprit d'Erlendur le souvenir de son frère cadet Bergur, disparu dans une tempête de neige à peu près au même âge. Sa fille Eva Lind qui ne lui donnait plus de nouvelles depuis un bout de temps réapparait et l'interroge sur Bergur. Elle ne veut pas se contenter de réponses évasives.


Enfin, Marion Briem, ancienne supérieure d'Erlendur, agonise à l'hôpital et il est le seul à lui rendre visite, elle n'a plus de famille, pas d'amis. Ces circonstances amènent notre héros à s'interroger sur ses propres relations avec les autres et sur ce que pourrait être sa propre fin.


Tout ceci ne respire pas précisément la joie de vivre et la conclusion de l'enquête, dans la droite ligne de cet ouvrage noir, n'est pas non plus de nature à réjouir. J'ai apprécié cette lecture cependant. A éviter un jour de blues, peut-être.

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 18:08
hallTarquin Hall, L'homme qui exauce les voeux, 10-18

Vish Puri se prétend le meilleur détective privé de Delhi. Son fond de commerce ce sont les enquêtes pré-nuptiales. Aujourd'hui en Inde les mariages s'organisent de plus en plus par le biais des petites annonces, les familles ne se connaissent plus comme autrefois. C'est là que Vish intervient, pour vérifier les références d'un des deux fiancés à la demande des parents de l'autre. Mais notre héros a aussi toutes capacités pour mener des enquêtes plus pointues et dans cette première aventure il est engagé par un avocat de Jaïpur accusé du meurtre d'une de ses domestiques.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman où on trouve une enquête qui se tient avec ce qu'il faut de suspense, des personnages secondaires intéressants et une présentation de la vie dans l'Inde contemporaine. Détail pas si courant qui mérite d'être noté, le récit est suivi d'un glossaire dans lequel on trouve TOUS les mots en hindi du texte. J'ai constaté que, comme par hasard, trop souvent, il n'y avait de traduit que les mots que je connaissais déjà.

Vish Puri n'est pas vraiment glamour avec sa casquette vissée en permanence sur le crâne, il est un peu imbu de lui-même mais il est sympathique et j'ai prévu de lire sa deuxième aventure dont l'éditeur nous annonce la sortie pour cet été.

Et voilà qui ne pouvait que me séduire :
"Il chérissait aussi l'idée qu'un jour quelqu'un puisse lui proposer de rédiger sa biographie. Il en connaissait déjà le titre : LA CONFIDENTIALITE EST MA DEVISE. Et quel scénario pour un film bollywoodien ! Son acteur préféré, Anupam Kher, incarnerait le grand détective Vish Puri, et Rekha serait parfaite dans le rôle de Rumpi; son personnage à l'écran serait celui d'une parfaite maîtresse de maison, doublée d'une danseuse exotique et sexy."
anupamrekha-copie-1
L'avis de Lounima, celui de Ajia.

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 12:52
homme.jpgArnaldur Indridason, L'homme du lac, Points

En commençant à se vider le lac de Kleifarvatn a découvert un squelette qui reposait jusque là par 4 mètres de fond. Il était lesté par un vieil émetteur de radio d'origine soviétique. La police soupçonne que l'assassinat remonte à l'époque de la guerre froide et imagine que la victime avait pu être impliquée dans une affaire d'espionnage. C'est l'inspecteur Erlendur qui mène l'enquête. Il s'intéresse aux disparitions non élucidées de la fin des années 60, s'acharnant sur des détails qui paraissent anodins à ses collaborateurs, comme la perte de l'enjoliveur d'une Ford falcon noire en 1968.

Dans les années 50 des étudiants islandais membres du parti communiste obtiennent des bourses de la RDA pour poursuivre leurs études à l'université de Leipzig. Sur place ils découvrent la réalité du "paradis communiste". Certains se voilent la face ou s'accomodent du décalage entre la théorie et la pratique, d'autres s'imaginent qu'ils peuvent manifester leur opposition. Mieux aurait vallu pour eux ne pas quitter leur pays et conserver leurs ilusions. "Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru" dit Erlendur.

Voilà encore un excellent épisode des enquêtes d'Erlendur qui nous entraîne cette fois jusque dans une salle d'interrogation de la stasi. L'histoire des malheureuses victimes de l'idéologie communiste est passionante et pathétique. Quant à notre héros, il fait connaissance avec son fils. J'ai beaucoup aimé et dès que possible je vais mettre la main sur le dernier épisode paru qu'il me reste à lire.

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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 10:54
bon sangbon-sang-2-copie-1.GIFBoris Akounine, Bon sang ne saurait mentir, 10-18

Bon sang ne saurait mentir est le deuxième épisode des aventures de Nicholas Fandorine, le petit-fils d'Eraste Petrovitch Fandorine. Boris Akounine nous raconte deux histoires simultanément. Celle de notre héros se déroule dans la Russie d'aujourd'hui. Enlevé par des malfrats prêts à tout pour parvenir à leur but Nicholas se voit forcé de travailler pour eux en échange de la vie de ses enfants. Son éducation de gentleman britannique ne l'a guère préparé à la noirceur qu'il découvre au fur et à mesure qu'il perce à jour une machination diabolique. Heureusement il peut compter sur son intelligence et sur la chance héritée de son ancêtre.

Parallèlement nous suivons aussi les aventures de Mitia, un petit surdoué de six ans, placé à la cour de Catherine 2 pour la distraire. Ayant eu fortuitement connaissance d'un complot Mitia est obligé de fuir pour sauver sa vie. Le ressor comique est l'opposition entre la précocité intellectuelle de Mitia et sa naïveté face aux choses de la vie.

Boris Akounine découpe ses deux histoires en chapitres qui s'alternent, changeant de personnage toujours à un moment de forte tension. Le lien est fait par la fin de chaque chapitre dont l'idée est reprise dans le début du suivant : "Et que deviendrai-je après cela ? Si tant est qu'un cadavre puisse devenir quelque chose. Non, sérieusement, quand demain on l'emportera, que sera-t-il advenu de moi ?" "Nous verrons cela demain, déclara Danila en réponse à la question que venait de lui poser Mitia d'une voix misérable". 

Au début les deux histoires semblent n'avoir aucun rapport entre elles si ce n'est qu'elles se déroulent en Russie puis petit à petit on découvre ce qui unit les personnages en même temps que leurs aventures se ressemblent de plus en plus. Il y a beaucoup d'humour et on n'a jamais aucun doute sur le fait que les gentils vont gagner. La question est plutôt comment vont-ils se sortir de ce mauvais pas car l'auteur se plaît à semer des embûches sur leur route. Tout ceci fait de Bon sang ne saurait mentir un vrai roman-feuilleton que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. C'est le genre de lecture qu'une fois commencée j'ai du mal à lâcher mais en même temps je redoute le moment où j'en aurai terminé. Heureusement, il y a deux tomes.

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 20:25
voix.jpgArnaldur Indridason, La voix, Métailié

Erlendur enquête sur l'assassinat du portier-homme à tout faire d'un grand hôtel de Reykjavik. On l'a retrouvé poignardé, assis sur son lit dans le cagibi qui lui servait de logement au sous-sol de l'hôtel, le pantalon baissé et un préservatif sur le sexe. Cette affaire se déroule quelques jours avant Noël, période qui déprime Erlendur. Redoutant de rentrer seul chez lui il s'installe à l'hôtel dans une chambre qui se révèle glaciale, le radiateur étant en panne. Il y reçoit la visite de sa fille Eva Lind, sortie de son coma quelques mois plus tôt mais qui ne se remet pas de la mort de son bébé et redoute de replonger dans la drogue.

En creusant dans le passé de la victime, Gulli, les enquêteurs apprennent qu'il avait été un enfant vedette, un petit chanteur à la voix d'ange. Puis il a coupé toute relation avec sa famille. Encore une forme de disparition. L'image qu'il se fait de Gulli enfant, la neige qui commence à tomber ramènent Erlendur à la disparition de son propre frère. Les questions de sa fille qui veut comprendre pourquoi son père, après son divorce, n'a jamais essayé de prendre contact avec ses enfants l'amènent à mettre des mots sur la façon dont sa personnalité s'est construite autour d'un vide.

Encore une fois j'ai beaucoup aimé ce roman qui mèle habilement l'enquête policière et la vie morne d'Erlendur, entre son passé douloureux et son présent morose. Mais il y a une petite lueur d'espoir quand notre héros invite soudain à boire un verre une biologiste qui effectue des prélèvements de salive sur les suspects.

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 09:34
Arnaldur Indridason, La femme en vert, Métailié

Un squelette a été exhumé en creusant les fondations d'une maison dans un nouveau quartier en extension de Reykjavik. Autrefois il n'y avait là que des maisons d'été. Le commissaire Erlendur mène l'enquête sur une affaire qui remonte à près de 60 ans.

Dans le même temps la fille d'Erlendur, Eva Lind, est à l'hôpital, dans le coma pour abus de drogue. On a conseillé au père désemparé de lui parler et c'est l'occasion pour ce dernier de raconter son enfance et ainsi de révéler certains de ses ressors profonds. Il y a aussi une troisième histoire qui est celle d'une femme victime d'une extrême violence conjugale. On comprend bien qu'elle ve se rattacher à l'histoire du cadavre mais on ne découvre comment que petit à petit.

J'ai beaucoup aimé ce très bon roman, beaucoup plus que le précédent. Je trouve le personnage d'Erlendur attachant, Arnaldur Indridason nous en révèle plus sur les racines de sa mélancolie permanente. J'en apprend plus sur l'Islande, son histoire pendant la seconde guerre mondiale, les moeurs de ses habitants. Je trouve ça intéressant à un moment où on parle de ce pays dans la presse à l'occasion de sa faillite.

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