Wassmo Herbjørg, Cent ans

Wassmo Herbjørg, Le livre de Dina, t.1

Wassmo Herbjørg, Le livre de Dina, t.2

Wassmo Herbjørg, Le livre de Dina, t.3

Webster Jean, Papa Faucheux

Wiazemski Anne, Une poignée de gens

Wieviorka Annette, Auschwitz expliqué à ma fille

Wieviorka Annette, Maurice et Jeannette

Winckler Martin, Le choeur des femmes

Winterson Jeanette, Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Uhlman Fred, L'ami retrouvé

Umrigar Thrity, Tous ces silences entre nous

Safran Foer Jonathan, Faut-il manger les animaux ?

Saïd Kurban, Ali et Nino

Salamé Barouk, Le testament syriaque

Salamé Barouk, Arabian thriller

Salamé Barouk, Une guerre de génies, de héros et de lâches

Sankaran Lavanya, Le tapis rouge

Sansal Boualem, Le village de l'Allemand

Saunders Doug, Du village à la ville

Schmitt Eric-Emmanuel, La part de l'autre

Schneck Colombe, La réparation

Scholl Inge, La rose blanche

Selvadurai Shyam, Drôle de garçon

Sem-Sandberg Steve, Les dépossédés

Seth Vikram, Le lac du ciel

Seth Vikram, Un garçon convenable, 1° partie

Seth Vikram, Un garçon convenable, 2° partie

Seth Vikram, Quatuor

Seth Vikram, Deux vies

Setterfield Diane, Le treizième conte

Shafak Alif, La bâtarde d'Istanbul

Shaffer Mary Ann et Barrows Annie, Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

Shah Tahir, L'apprenti sorcier

Shanghvi Siddarth Dhanvant, La fille qui marchait sur l'eau

Sharma Bulbul, Mes sacrés tantes

Sharma Bulbul, La colère des aubergines

Sharma Yojana, Les jardins de Mardpur

Sidhwa Bapsi, La fiancée pakistanaise

Sidhwa Bapsi, Mister Candy

Simonson Helen, La dernière conquête du majot Pettigrew

Smith Tom Rob, Enfant 44

Snyder Timothy, Terres de sang

Somaya Gowda Shilpi, La fille secrète

Somer Mehmet Murat, Hécatombe chez les élues de Dieu

Stace Wesley, L'infortunée

Stockett Kathryn, La couleur des sentiments

Summerscale Kate, L'affaire de Road hill house

Sundaresan Indu, La vingtième épouse

Sundaresan Indu, Le festin de roses

Swaminathan Kalpana, Saveurs assassines

Swarup Vikas, Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire

Jack London, Le peuple d'en bas, Phébus

En 1902 Jack London se rend à Londres où il va vivre pendant trois mois dans le quartier misérable de l'East End. Un peu comme Florence Aubenas récemment (d'ailleurs lire Jack London m'a donné envie de lire Le quai de Ouistreham) il mène l'enquête de l'intérieur. Il ne vit pas dans les mêmes conditions que les autochtones cependant. Il a loué une chambre où il peut revenir à l'occasion passer une bonne nuit, se laver. Il dispose de moyens financiers qui lui permettent de manger à sa faim. Toutes choses dont beaucoup d'habitants de l'East End sont privés. Car ce que découvre London est effroyable.

Des salaires qui ne permettent pas de vivre de son travail. Nombre des pauvres de Londres sont en effet des sans-abris. Ce qu'ils gagnent en une journée leur permet à peine de se nourrir et pas toujours de se loger. Ils sont alors contraints de passer leurs nuits à silloner les rues car la police est là pour veiller à ce que personne ne dorme dehors la nuit (le jour, on peut). Le lendemain ils ne sont plus vraiment en forme pour une nouvelle journée de travail. Il y a aussi les asiles de nuit mais il faut faire la queue dès le début de l'après midi pour y obtenir une place. Le lendemain il faut travailler (fabriquer de l'étoupe, trier des déchets infects) pour payer sa nuit. Cette solution n'est donc pas non plus compatible avec une activité salariée.

Etre pauvre à Londres semble être pire qu'ailleurs. D'autres observateurs que London ont déjà remarqué que les miséreux des Etats-Unis vivaient mieux que leurs homologues britanniques. 21% des Londoniens vivent de charité. Dans l'East End l'espérance de vie est de 30 ans, de 55 ans dans les quartiers ouest.

A quoi comparer l'East End ? A un bidonville : " Je regardai par la fenêtre, qui aurait normalement dû donner sur la cour intérieure des maisons voisines. Il n'y avait pas de cour -ou plutôt si, mais elle était envahie de bicoques à un étage, véritables étables à vaches dans lesquelles s'entassaient d'autres gens. Les toits de ces taudis étaient recouverts d'immondices qui atteignaient par endroits deux bons pieds de hauteur et servaient de dépotoir aux habitants du deuxième et du troisième étage de la maison où nous nous trouvions. Je discernai des arêtes de poissons, des os, de la tripaille, des chiffons puants, de vieilles chaussures, de la vaisselle cassée, et toutes les déjections d'une porcherie à trois étages."

La précarité de la vie aussi m'a fait penser à l'Inde. On peut arriver à s'en sortir tout juste, ric-rac, en travaillant d'arrache-pied mais au moindre imprévu (accident, maladie) tout ce travail est compromis et c'est la chute. J'ai trouvé ce livre très intéressant. Les ouvrages d'Anne Perry que je suis avec assiduité se déroulent dans ce même cadre et à cette même époque mais là ce n'est pas un roman et la réalité frappe d'autant plus.

L'avis d'Isil.

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