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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 17:27

camondo-copie-1Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, Folio

 

Lors d'un précédent séjour à Paris j'avais visité au musée d'histoire du judaïsme l'exposition "La splendeur des Camondo" qui m'avait permi de découvrir l'existence de cette famille et de l'ouvrage de Pierre Assouline.


Les ancêtres des Camondo sont des juifs sépharades venus d'Espagne après l'expulsion de 1492. Après avoir pas mal voyagé dans toute l'Europe semble-t-il, la famille arrive à Constantinople au 19° siècle. C'est là qu'ils se sont enrichis dans la banque. En 1869 les deux frères Abraham et Nissim décident de transférer la banque familiale à Paris et la famille migre encore.


Le dernier des Camondo c'est Moïse, le fils de Nissim et le dernier à porter le nom. Il a été un grand collectionneur d'art du 18° siècle, pas seulement des tableaux mais surtout des meubles et des objets. Pour servir d'écrin à sa collection il fait construire un hôtel avenue de Monceau. Il comptait le léguer à son fils Nissim mais celui-ci est tué à la guerre en 1917. Moïse qui a été quitté peu avant par sa femme se retrouve comme deux fois veuf. A sa mort, il lègue l'hôtel et les collections qu'il renferme à l'Etat pour en faire un musée. C'est le musée Nissim de Camondo que j'ai l'intention de visiter dès que possible. La fille de Moïse, Béatrice, et sa famille sont déportés pendant la deuxième guerre mondiale et meurent à Auschwitz en 1943 et 1944.


Je n'ai pas bien apprécié la façon d'écrire de Pierre Assouline. D'abord j'ai trouvé le style un peu ampoulé avec abus de vocabulaire trop recherché qui ne fait pas naturel. Ainsi des frères Goncourt : "Religionnaires de l'art, ils avaient le culte du beau. Ces bibeloteurs se présentaient volontiers comme des aliénés de la curiosité. Tout à leur bricabracomanie, les deux écrivains n'en avaient pas moins constitué, eux aussi, une sorte de collection au fil de leurs errances dans l'antiquaillerie."


Ensuite, trop souvent, la description prend la forme d'énumérations, comme la liste des personnes qui ont assisté à telle réception, ce qui rend la lecture fastidieuse sans parvenir à insufler la vie que j'attendais dans l'histoire de cette famille. C'est donc globalement un sentiment de déception pour moi. Il reste que j'ai quand même trouvé des sujets d'intérêt, notamment ce qui concerne l'antisémitisme en France à l'époque de l'affaire Dreyfus.

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