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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 18:10

cageLao She, La cage entrebâillée, Folio

 

A Pékin dans les années 30, Lao Li est fonctionnaire au ministère des finances. Sur les conseils de son collègue Zhang Dage, il fait venir de la campagne sa femme et ses enfants pour vivre avec lui. En plus de son travail au ministère, Zhang Dage joue aussi un rôle d'entremetteur en arrangeant des mariages. Il a donc à coeur que les unions de ses proches durent. Or le divorce est très à la mode à cette époque et plusieurs des collègues de Zhang et de Li envisagent d'échanger leur vieille épouse contre une jeune concubine. Li quant à lui rêve de poésie et aimerait connaître l'amour.

 

Ce roman nous présente une petite société de fonctionnaires dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne se tuent pas à la tâche. Le seul qui semble prendre son ravail au sérieux c'est Lao Li. Sinon il s'agit surtout d'organiser des repas et de médire aux dépends de ceux qui -comme Lao Li- n'ont pas de répondant. Des complots sont organisés par l'insuportable Xiao Zhao :

"Xiao Zhao avait pour seul principe de ne pas en avoir. Primo, il n'avait aucune conviction religieuse ; secundo, il n'avait pas de sens moral ; tertio, il ne croyait à aucune doctrine politique ;  quarto, il ne trouvait pas nécessaire que l'homme eût une conscience ; enfin, quinto, il se considérait comme délié de toute obligation vis à vis de ses semblables."

Je découvre aussi une administration où la corruption est coutumière : on obtient une affectation ou une promotion grâce à ses relations. Même le médecin est arrivé à sa place de cette façon.

 

J'ai plutôt apprécié cet ouvrage que j'ai cependant trouvé déconcertant. Déconcertant par la société qu'il dépeint, aux relations très formelles. Au fond de lui Lao Li prétend se moquer de tout cela et de ce que l'on peut penser de lui mais il est aussi très velléitaire et finalement se comporte comme les autres. Je le trouve parfois un peu agaçant. Je suis aussi déconcertée par la langue dans laquelle du vocabulaire familier fait des apparitions inopinées.

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