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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 06:16
T. C. Boyle, Water music, Phébus libretto

Les destins de deux personnages principaux s'entrecroisent dans Water music. L'explorateur écossais Mungo Park -personnage réel (1771-1806), premier Européen à repérer le fleuve Niger et à en tenter la descente et Ned Rise, enfant des rues grandi en petit délinquant et escroc.

Ned se tient à la porte de la chambre de l'Aléseur. Il s'est habillé en jeune lord. De loin, et dans l'obscurité du couloir, il pourrait presque passer pour un honnête citoyen. De près l'illusion s'envole. Et d'abord, il y a cette tête. De quelque manière qu'on la regarde, oui, sous quelque angle, sous quelque lumière, dans quelque pénombre, de quelque endroit ou position que ce soit, ce n'est jamais qu'une gueule de petit dessalé. Celle du jeune voyou qui, les bottes sur son pupitre, flemmarde en classe, celle du vaurien qui fiche le feu aux robes des vieilles dames et sirote l'encre de l'école. Celle de l'adolescent qui traînaille, se vautre et terrorise le marchands de fruits, celle du mécréant qui fume de l'opium, qui se baigne dans le gin et qui du monde entier fait son pot de chambre. Celle du jeune maquereau qui, pour finir, est en train de manigancer du vilain, voire de l'outrageant, là, à la porte de la chambre de l'Aléseur, à l'auberge de la Tête de Campagnol, dans le Strand.

Alors que Mungo risque sa vie en Afrique, Ned joue la sienne dans les bas-fonds de Londres et côtoie des personnages au moins aussi féroces que les Maures du Sahara. L'histoire finira par réunir nos deux héros.

Pour ma relecture du mois de juin j'ai choisi Water music qui m'avait enchantée il y a une dizaine d'années et je n'ai pas été déçue. J'ai retrouvé le même plaisir mis à part le fait que je connaissais déjà la fin. Alors, pourquoi faut-il lire Water music ?

 

Pour les aventures pleines de péripéties, de rebondissements et d'imagination.

 

Pour la galerie de personnages fouillés, même les rôles secondaires. J'apprécie particulièrement Ailie Anderson, la fiancée puis femme délaissée de Mungo qui essaie néanmoins de vivre sa vie en autonomie mais fini par renoncer et Johnson, l'ancien esclave devenu guide et interprète de Mungo, grand amateur de littérature britannique.

 

Pour l'humour et l'ironie dont fait preuve l'auteur tout du long mais il y a aussi des passages poignants quand sont décrites les conditions d'existence d'un misérable ou d'un enfant des rues.

 

Pour se régaler d'un livre excellemment écrit et, je crois aussi, très bien traduit.

 

Bref, c'est un ouvrage foisonnant et complet dont je ne peux que conseiller la lecture.

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commentaires

M
Je n'ai encore rien lu de cet auteur ! Je note !
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A
Je n'ai rien lu d'autre de lui.
K
J'en ai un bon souvenir, mais datant d'encore plus longtemps. Je ne me souvenais que de Mungo Park, pas de l'autre personnage.
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A
Un personnage pittoresque (en même temps, ils le sont tous) dont la fin m'avait fait un grand effet à la première lecture.